Hellocoton

3 février 2012

J'peux pas, j'ai piscine !


A la rentrée de septembre, j’ai décidé de reprendre le sport
Ouhou, quel grand mot !!
 
En fait, je suis une non sportive par devant l’éternel et ma mobilité sur un terrain de sport peut se résumer à celle de Daria dans le générique de la série éponyme.
Cependant, j’aime bien bouger mais aux conditions expresses que le sport ne contienne ni de balles, ballons, compétition et adversaire. Et que bien sur l’effort physique soit minoré. Heu… mais qu’est ce que je peux bien trouver comme sport ???


 Hou... Pas commode, la nénette!!

Jusque là, je me contentais d’aller faire quelques longueurs à la piscine et d’aller me balader de temps en temps (quoi, le shopping, ce n’est pas un sport ??). Enfin c’étais surtout l’occasion de me changer d’air en bougeant un peu mon popotin.
 
Puis, un nain plus tard et compte tenu de l’activité professionnelle de Roméo qui se déroule le soir, je me suis retrouvée seule le soir en tête à tête exclusif avec MonBlond, sans possibilité de sortir m’aérer, de faire quelque chose sans mon nain chéri.

C’est pas tant le sport qui me manque mais plutôt de faire quelque chose pour moi qui me manquais.
Donc après moult réflexion et une organisation en béton, j’ai décidé de m’inscrire à un cours de yoga une fois par semaine.

J’entends d’ici les ricanements, ouais c’est soit un sport trendy-fashion, soit un truc de mémère.
Ben, pas trop quand même. Que ceux qui pensent que le yoga est une sorte de gym mystique pour mamie viennent faire une petite série, et on en reparle.

J’ai choisi de faire du Kundalini-Yoga qui me semble très complet tant sur le plan physique que psychique, tout en étant professé avec une grande « laïcité », c'est-à-dire pas vraiment de folklore « hindouïsant », mais cela vient peut être du professeur.

Des postures plus ou moins acrobatiques sont proposées, accompagnées de différents types de respirations et de contractions : gorge, ventre, périnée (c’est votre sage-femme qui va être contente !) permettant de travailler sur des éléments qui nous perturbent : le sommeil, le stress, le mal de dos et même la série « après fêtes de fin d’année » pour éliminer les toxines !
 
A la suite de la série il est proposé un temps de relaxation où l’élève cherche à visualiser et décontracter chaque partie de son corps. Cet exercice permet de se re-concentrer sur soi et de lâcher prise.
En résumé, je prends du temps pour rester allongée par terre à respirer calmement en écoutant des bruits de ruisseau et de gazouillis d’oiseaux.
Et franchement quand on connait l’agitation qui peut régner dans une vie de jeune maman, je vous jure que c’est un luxe absolu ! Je me suis endormie assez souvent suite à cette relaxation, et vu le nombre de fois ou j’entends ronfler, je crois que cette pratique est largement partagée !

En fin de séance, un temps de médiation est proposé, c'est-à-dire la récitation d’un mantra. Honnêtement, je ne vois pas l’utilité de cette partie, hormis le fait qu’elle aide à bien déconnecter du quotidien et à se vider la tête.

Donc, cala fait plus d’un trimestre que je suis ce cours et j’en tire des conclusions très positives. Franchement, c’est la première fois que je trouve une activité à laquelle je me rends avec grand plaisir et que je n’ai pas envie de sécher. C’est peut être aussi car ce cours est mon espace personnel réservé.
Respiiiire, Ernestine, respire....


Mais aussi car c’est une activité qui me correspond : faire travailler corps et esprit en harmonie, sans forcer et sans compétition. On réalise les exercices pour soi, et non pour dépasser l’autre. Si une posture plus complexe ne peut être réalisée complètement, ce n’est pas grave, on la décline en plus simple, ce qui compte, c’est l’intention. C’est sans doute ce qui fait la grande popularité de cet activité au près des personnes âgées ; elles sont nombreuses dans le cours que je fréquente mais pas seulement, il y a de charmants jeunes hommes qui viennent s’essayer aux kriyas !
Certaines séries sont franchement sportives, même si elles sont réalisées dans une grande douceur, on sent le lendemain que le corps a travaillé.
Pour une fois, je ne me sens pas godiche dans une activité, je suis contente de réaliser certaines postures qui demandent une grande souplesse, moi qui n’ai jamais été douée !!

Et il faut le reconnaitre, cette pratique qui permet de renouer en douceur avec son corps m’apporte beaucoup de zénitude au quotidien, je m’aperçois que je lâche prise sur certaines choses secondaires.
Également, je ne fais plus le reproche à Roméo de prendre deux matinées par semaine « pour lui » comme c’est souvent arrivé lors de l’année précédente. Ces reproches étaient injustes mais motivées par le fait que je me retrouvais « enchainée » soit à mon travail, soit à MonBlond, sans pouvoir avoir de temps pour moi.

Le « sacrifice » pour cette activité c’est qu’elle se déroule un soir en semaine et qu’une baby-sitter doit récupérer MonBlond chez son ass’mat’ pour le garder jusqu'à ce que je rentre. Là, j’ai une heure top chrono pour profiter de lui.
Mais je pense que ce temps est d’autant plus apprécié maintenant.

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