Hellocoton

5 février 2013

Galerie de portraits (mode pipelette ON)







Je vais au yoga depuis maintenant 3 ans, et j’apprécie tout particulièrement ce moment.

C’est mon sas de décompression de la semaine, l’activité que je fait QUE pour MOI.



Malgré toutes ces années, je n’ai pas créée de lien particulier avec les élèves qui suivent le même cours que moi. Si la plupart des personnes sont des habituées, et bien que je commence à en faire partie, pas facile de lier connaissance dans une pratique sportive plutôt individuelle (mais pas individualiste pour autant !!).

Donc, j’observe beaucoup.

Et ce qui me fait rire, c’est qu’il y a des petits groupes.

Certains qui se maintiennent dans le temps,

D’autres qui se créent,

Et puis, les personnes correspondent toujours à des profils, même si ces personnes se succèdent mais se ressemblent.



Les vieux de la vieille.

Pas de moyenne d’âge précise, mais ce sont des pratiquants qui sont là depuis le début de l’asso.

Un peu Baba-cool sur les bords, trahis par de petites touches hindouhisantes dans leur tenue ou dans leurs accessoires.

Ils se nourrissent avec soin, prenant en compte l’équilibre global de leur corps et de leur esprit, ne jurant que par les graines germées, la nourriture provenant d’obscures exploitations maraichères et s’hydratant avec du Yogi thé.

Les accessoires dévoués à la pratique du yoga ne sont pas forcément spécialisés mais ont une grande importance à leurs yeux car ils sont les témoins de leur expérience de Yogi. Qui, un tapis rapporté d’un voyage, qui, une tenue portée au dernier congrès, qui, un cousin précieusement cousu et brodé par leurs soins.

Ils se connaissent et se reconnaissent grâce à des accolades entre les membres de cette tribu. Ils participent aux séminaires de méditation, afin de parfaire leur pratique.

Je ne fais pas partie de ce groupe, car ne pratiquant pas cette discipline avec assez d’assiduité et de conviction. Mais, ils m’accueillent avec bienveillance aux séances et lorsque nous nous croisons en ville, nous échangeons un bonjour avec un regard de connivence.

"Saaaaaaaaaaaaaaaaat Nam"






L’exécutive women en quête d’harmonie.

Stressée, mise à mal par la folle vie active qui est le lot de bien des femmes, elle a décidé de reprendre sa vie en main et de s’accorder une activité bienfaisante, comme indiqué dans les résultats du quizz qu’elle a fait dans le dernier ELLE: « quelle nouvelle activité en 2013 pour vous ».

Elle s’engage à fond dans cette nouvelle activité (comme dans tout le reste d’ailleurs), tirant le meilleur de chaque séance.

Il est facile de la reconnaitre, elle arrive en retard, car la dernière réunion a un peu trainé, et elle troque vite fait dans le vestiaire son tailleur contre une confortable tenue de yoga signée Stella Mc Cartney pour une marque de sport réputée. Elle se l’est offerte suite à une séance de shopping intense avec les primes de son job.

Parfois, elle ne peut pas venir aux séances, car elle est en déplacement à l’autre bout du monde, ou son employeur la retient contre son gré pour élaborer un plan d’action pour sauver le monde en trois étapes.

La pratique de cette executive women ne dure généralement qu’une saison, jusqu’a ce que son magazine préféré ou sa BFF lui parle d’une nouvelle pratique qui lui permettra d’harmoniser sa vie professionnelle, personnelle et spirituelle en moins de 55 minutes.

"Il faut que je rajoute de dentifrice "brigth" sur la liste de courses."




Le couple bobo

Ils viennent en couple. Ils ont achetés des tenues assorties. Ils sont la version yogi de chouchou et loulou. Ils s’inscrivent en septembre, sans doute suite à leur point sur leur couple réalisé lors des vacances d’été. Ils souhaitent redonner une profondeur spirituelle à leur couple. Ils se placent au premier rang et suivent à la lettre les conseils.

Au bout de trois séances, ils ont acheté tout le matériel, en double. Un tapis en coton bio avec sangle de portage. Un coussin rebrodé en poil de yack du Tibet.

Et généralement, ils repartent, main dans la main, dans une grosse berline allemande garée à cheval sur le trottoir juste en face de la salle de cours, parfois même sur la place handicapée.

Bien souvent ce couple ne vient que le premier trimestre, car ensuite, leur fréquentation deviendra plus  épisodique, car, sur l’hiver, ils partent en week-end au ski, puis au printemps, ils seront invités à des régates sur le Bassin (pas besoin de préciser lequel, c’est over évident).

En violet pour Chouchou et en vert pour Loulou




La femme enceinte

Les vertus de la pratique du yoga ne sont plus à prouver pour une grossesse, des femmes enceintes fréquentent régulièrement le cours. Elles apprennent à se détendre et à écouter leur corps, à solliciter chaque membre en douceur et surtout comment faire travailler leur périnée (le quoi??).

Elles viennent comme elles sont, enceintes dans des vêtements de femme enceinte (confortables, quoi). Elles n’investissent dans rien, car le club fournit tout ce qu’il faut. Et puis elles savent bien que dans quelques mois, elles ne viendront plus, une fois que le précieux sera démoulé, et qu’elles n’auront plus de temps pour elles, entre deux tétées, plongées jusqu’au cou dans les couches (lavables ou pas).

La connasse, elle a même pas de vergetures.




La sportive reconvertie

Après avoir essayée tous les sports communément admis ou pratiqués dans le secteur, elle s’est tournée vers le Yoga, qui permet de combiner à la fois une saine activité respectueuse de son corps et une détente de l’esprit, vu que de toute façon, ses ligaments croisés sont foutus.

Elle vient en tenue de sport, un jogging et un tee-shirt décath’, en gros. Elle a éventuellement sa petite couverture polaire perso pour la méditation. Et son tapis de sol récupéré de ses précédents cours de stretching.

Généralement, elle se déplace en groupe, avec ses copines ou ses collègues de boulot, et profite de l’occase pour papoter avec elles, et échanger des potins sur leurs amis/collègues respectifs.

C’est une pratique à laquelle elle n’aurait pas pensé de prime abord, mais qui au final lui plait bien. Avec le temps, cette pratiquante finira par glisser dans la première catégorie.







Et moi, dans ces portraits, qui suis-je ?

Surement un peu de tous…

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